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Une centaine de chasseurs et une cinquantaine de rabatteurs vont chasser le sanglier dans la zone blanche à la frontière belge cette semaine.
Les 4 et 5 juillet aura lieu à la frontière belge, entre Pétange et Sterpenich, une grande chasse aux sangliers. Une centaine de chasseurs et une cinquantaine de rabatteurs y prendront part. Il s'agira d'une sorte de battue, mais sans chien.
En règle générale, de telles chasses ne sont pas organisées à cette période de l'année, parce que les forêts deviennent trop touffues et que le jeune gibier commence à se déplacer. Il s'agit cependant d'une mesure "indispensable" pour éliminer tout sanglier de la zone blanche, a expliqué le ministre luxembourgeois de l'Agriculture, Romain Schneider, mardi matin lors de la présentation de cette chasse.
Cette chasse aux sangliers sera organisée les 4 et 5 juillet en collaboration avec l'Administration de la Nature, l'Inspection vétérinaire et les chasseurs, afin de préserver le Luxembourg de la peste porcine africaine. La chasse se déroulera donc sur deux jours, de 9h du matin à 14h. Il est évidemment vivement recommandé aux promeneurs d'éviter toute la zone avant 14h.
DEUX PICS ANNUELS DE LA MALADIE
Le rapport d'un expert préconisait déjà de prendre des mesures avant l'été afin d'éliminer tout sanglier de la zone blanche, Et cela parce qu'il y a deux pics annuels de la maladie: l'un en hiver et l'autre en août-septembre, quand le jeune gibier commence à se déplacer.
La chasse se fera sans chien afin de limiter l'agitation dans la forêt. Le jour précédent la chasse, c'est-à-dire demain le 3 juillet, la région sera survolée par un drone afin de localiser les populations de sangliers. La tâche ne s'annonce pas facile, car même les drones ont des difficultés à voir à travers des feuillages épais.
Mardi prochain, quand des analyses auront été effectuées pour déterminer s'il y avait des animaux malades parmi les sangliers abattus, le ministère de l'Agriculture en présentera les résultats avec les acteurs concernés. Dans un deuxième temps, des pièges seront posés afin de capturer les sangliers restants dans la zone blanche. Ils seront ensuite abattus et testés.
Il a encore été précisé lors de ce point-presse que tout était pratiquement prêt pour prolonger vers le nord la barrière mise en place il y a quelques semaines et cela, pour être préparé au mieux au cas où un cadavre contaminé serait détecté.