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La demande de référendum d'initiative partagée, initiée par la gauche pour contester la réforme des retraites, a été soumise ce lundi au Conseil constitutionnel, a indiqué l'institution qui va d'abord en examiner la recevabilité.
Quelque 250 parlementaires, députés et sénateurs principalement de gauche, ont déposée une demande de référendum d'initiative partagée, alors que la réforme vient d'être adoptée au Parlement.
Le Conseil constitutionnel doit en vérifier la recevabilité. Puis pourrait s'ouvrir le recueil des signatures citoyennes, afin de tenter d'atteindre un dixième des électeurs, soit 4,87 millions de signatures, dans un délai de neuf mois, pour ouvrir la voie à un référendum.
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Après le rejet à 9 voix près d'une première motion transpartisane, celle de l'extrême droite n'a recueilli que 94 voix sur les 287 nécessaires. La gauche comme le groupe RN ont déjà annoncé des saisines du Conseil constitutionnel, qui devra se prononcer avant une promulgation du projet de réforme très contesté.
Quelque 250 parlementaires, principalement de gauche, réclament en outre un référendum d'initiative partagée (RIP) pour "affirmer que l'âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans".
La Première ministre Elisabeth Borne avait déclenché jeudi l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer sans vote la réforme très contestée, n'étant pas certaine d'obtenir une majorité.

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"Je suis déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires à notre pays avec mes ministres et à consacrer toute mon énergie à répondre aux attentes de nos concitoyens", a affirmé la Première ministre, juste avant de se rendre à l'Elysée ce lundi soir.
Elle a cité de "nombreux défis à relever dans les semaines qui viennent en matière de travail, de solidarité, d’écologie et pour notre jeunesse".
Le président Emmanuel Macron recevra mardi soir les parlementaires de la majorité.