À partir de ce lundi 16 mai, le port du masque anti-Covid n'est plus nécessaire dans les transports publics en France, mais il reste obligatoire au Luxembourg. Il faudra donc remettre son masque au point frontière.

L'allègement est de taille pour la vie quotidienne des Français qui se déplacent en transports en commun et marque la disparition de la dernière grande restriction anti-Covid en France alors que la pandémie se calme, mais n'est pas terminée. Depuis quelques semaines, les contaminations et les hospitalisations liées au Covid diminuent enfin après une très longue vague hivernale.

À compter de ce lundi 16 mai, le gouvernement français met fin à l'obligation du port du masque dans les transports collectifs, avait fait savoir la semaine dernière la Direction générale de la santé. En clair: fini le masque dans les bus, les trains, avions, taxis et le métro.

Ce qui n'est pas encore le cas au Luxembourg ce lundi matin où "le règlement n'a pas changé. La loi prévoit toujours le port du masque à bord des transports publics. Ça veut dire que pour tout le monde, le masque reste obligatoire dans les transports publics au Luxembourg", rappelle Tom Ewert, responsable de la communication aux CFL. C'est-à-dire que résidents, comme frontaliers, qui prennent le train, mais aussi le bus et le tram, devront continuer à se couvrir bouche et nez jusqu'à ce que le gouvernement Bettel-Lenert décide d'un allègement.

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"Chaque État est souverain sur son territoire. Le gouvernement français a décidé de ne plus rendre le masque obligatoire, tandis que les gouvernements luxembourgeois et allemand le maintiennent. Donc, une fois passée la frontière, les voyageurs doivent remettre les masques", explique un responsable de la communication de la SNCF en soulignant que "nous sommes des opérateurs ferroviaires", sous-entendu qui ne font pas les lois, mais se bornent à les appliquer.

La situation est ubuesque pour les frontaliers français qui prennent le TER ou montent dans un bus RGTR, mais ils devront remettre leur masque au point frontière. La SNCF promet de faire des annonces à bord des trains. Et les CFL, conscients de la situation qui peut sembler incohérente à certains voyageurs, ne fera pas de contrôles supplémentaires.

"Si nos accompagnateurs de trains croisent quelqu'un sans masque, ils lui demandent de le porter et la plupart des gens le font. C'est une question de respect", explique Tom Ewert. Une fois sur le quai, le masque peut tomber.

LE MASQUE RESTE "RECOMMANDÉ"

Même si l'épidémie décline nettement, "les indicateurs virologiques restent toutefois élevés", a prévenu vendredi l'agence Santé publique France. Le gouvernement français garde un ton prudent, via le ministre de la Santé, Olivier Véran. Il a répété la semaine dernière que la pandémie n'était "pas terminée", que le port du masque restait "recommandé" et qu'il pourrait redevenir obligatoire si le contexte l'imposait.

Plusieurs mesures, de moindre ampleur, restent par ailleurs en place: le pass sanitaire, qui suppose d'être vacciné ou d'avoir récemment été testé négativement au virus, est ainsi toujours exigé pour accéder à un établissement de santé ou apparenté (hôpitaux, Ehpad...). En France... comme au Luxembourg.

En plus du masque, l'Allemagne demande un test négatif pour se rendre à l'hôpital. C'est désormais en Italie que le masque reste le plus répandu. En plus des lieux évoqués précédemment, l'Italie l'impose encore dans les cinémas, théâtres et salles de concert, dans les établissements scolaires, au personnel des commerces et aux agents de l'administration qui sont au contact avec le public.

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